Jeudi 18 février 2021, An V, à 11h33, juste avant midi, nous entrons, en mode tropical, dans la Maison astrologique des Poissons l, मत्स्य च मीन [matsya & meena] .. la Maison des Poissons l termine un long périple hivernal dans les eaux matricielles de la dualité .. dualité de la pénombre toujours grandissante de la non-conscience (=la conscience duale) .. et de la nuit jamais finissante de l’inconscience (= la pré-conscience) .. en les eaux périnatales de la psyché, à l’origine de la pré-conscience de soi, réside l’inconscient collectif .. un inconscient collectif qui n’est invisible qu’à nos yeux .. comme les eaux noires de l’espace sidéral, qui ne sont noires que parce que nos yeux sont incapables de les voir autrement, puisque les vibrations de leur couleur-réalité sont au-delà de nos perceptions oculaires embarquées ..
.. les eaux matricielles sont célébrées, dans la roue astrologique indo-européenne, en Cancer d, (eaux de l’océan du monde à partager), en Scorpio h, (eaux du ciel des autres mondes à deviner ou à inventer) .. et en Poissons l, (eaux des étoiles de tous les mondes à imaginer ou à reconnaître en soi un jour) .. l’élément « eau », जाल [jala] (=gel de conscience en congruence) en sanskrit, est cette substance ésotérique, ce réseau vivant « qui nous unit, nous relie et nous connecte l'un à l'autre, dans l’âme, dans la vibration » ..  la mémoire est étymologiquement la contraction de [mé-] à moi, ce qui m'appartient .. et [-moire] souffrance et son affliction, destin et sa compréhension, dépendance et son addiction .. qui s'alimente d'elle-même ..
.. dualement, l’« eau » est aussi ce déluge symbolique, ce flot mortel « qui nous disloque, nous sépare et nous isole dans la forme donnée » .. l’« eau » tient la nature de la matière et l’énergie de la matrice ensemble, .. l’« eau » fait circuler les bienfaits de la vie entre nous .. ou force à la promiscuité des affections à re-circuler entre nous .. l’« eau » crée, à tour de rôle, le rêve et le cauchemar (=angoisse de la mère), .. l’envie et le ressentiment, .. le médicament et le tourment .. le désir et le refoulement .. le plaisir et l'ennui ( se marrer et en avoir marre ) .. l’« eau » est le liant du तन्त्र [tantra] .. le bien-être et le mal-aise ..
.. étymologiquement, l’« eau » relie à la mère et à la mer, le futur au passé dont nous venons tous, .. à la merci et l’a-mertume qu’elle nous inspire .. l’« eau » est ce contenant amniotique qui distille en nous, tous les émois affectés, toutes les humeurs tourmentées, .. de la conscience-mère, .. la mère-matricielle est ce prototype de conscience de soi, ce  « prime time » de conscience, qui pendant que nous flottions dans l’inconscient extatique des limbes intérieures, vivait, elle, une autre réalité, .. celle des réalités erratiques de la vie extérieure, avec ses émotions personnelles et composites, faites d’amour et de haine, .. de pardon et de ressentiment, .. de lâcher prise et de rancune, .. de compromission et de violence .. cette mère, si protectrice ou si souciante de nous-mêmes, si violente ou si implacable en d'autres occasions ..
.. « en vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l’homme »  disait Nietzsche ..